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Meredith, 34 ans, Turin
Je ne t’ai jamais tout dit, Gabriel.

J’avoue…
Ça fait une éternité qu’on ne s’est pas parlé et si j’ai disparu aussi longtemps, ce n’est pas par indifférence. C’est parce que j’ai vécu des choses que je n’arrivais même pas à me raconter à moi-même. Aujourd’hui, j’ai enfin le courage de t’écrire.

Je suis assise sur mon lit, le cœur un peu serré, et je me dis que si je dois être honnête avec quelqu’un, c’est avec toi. Alors prends ton café… parce que ceci est un long aveu.

Quand on était à Central perk (qu’on devrait absolument refaire, mais cette fois sans se faire jeter du café), je t’avais parlé de mon examen. Il s’est bien passé. À ce moment-là, j’avais tellement peur d’échouer que j’avais aussi postulé à l’université en Suède. Je rêvais grand. Je me voyais devenir une chirurgienne reconnue, presque invincible. Aujourd’hui ça me fait sourire… mais à l’époque, c’était vital pour moi.

J’ai quitté l’Italie, j’ai travaillé comme médecin dans la ville de mes parents. J’y ai vécu certains des plus beaux moments de ma vie. Peu de travail, beaucoup de liberté, une sensation étrange de bonheur simple. Et puis la Suède est revenue frapper à ma porte. Trois mois. Une chance. Une fuite aussi, peut-être.

J’ai hésité longtemps, Gabriel. Quitter une ville, une vie, ce n’est pas juste changer d’adresse. J’avais peur. Mais j’avais 25 ans et je me suis dit que si je devais faire des erreurs, c’était maintenant. Alors j’ai tout quitté.

Et là… le cauchemar a commencé.

En Suède, je me suis sentie seule comme jamais. Mon père ne voulait pas que je vienne. Il me regardait avec froideur. Il ne m’a presque jamais aidée. J’ai pleuré plus que je ne l’avais jamais fait. Le travail était dur, la langue me trahissait, je me sentais stupide alors que je ne l’étais pas. Les gens étaient distants, fermés. Je rentrais tard, épuisée, affamée, vidée. Et chaque soir, je me demandais : pourquoi je vis ?

Je n’avais jamais ressenti ça avant. Jamais.

Ce qui m’a sauvée, ce sont deux compatriotes rencontrés par hasard. Une amie surtout. Sans elle, je crois que je me serais complètement effondrée. Pourtant, même avec ces petites bouées, la solitude me rongeait. Elle faisait plus mal que la fatigue, plus mal que le manque d’argent, plus mal que tout.

Quand je suis retournée en Italie pour voir ma mère, j’ai enfin respiré. Littéralement. Quand elle est venue me voir en Suède par surprise, je me suis figée. J’ai pleuré comme une enfant. À ce moment-là, j’ai compris à quel point j’étais brisée.

J’ai décidé de rentrer. J’ai démissionné. Et pour la première fois, j’ai entendu la vérité : je n’étais pas nulle, je n’étais pas incapable. J’étais juste malheureuse.

De retour en Italie, tout a repris sens. Le travail était dur, les gardes épuisantes, l’argent insuffisant… mais j’étais vivante. Entourée. En paix.

Pourquoi je te raconte tout ça, Gabriel ?

Parce que pendant tout ce temps, tu étais là. Silencieux, mais présent. Parce que je savais que je pouvais t’écrire. Parce que tu représentais quelque chose de doux, de stable, d’intact dans une période où tout s’écroulait.

Je suis toujours seule. Mon prince charmant est sûrement perdu quelque part, incapable de trouver le chemin jusqu’à moi. Ça me fait rire… mais parfois, ça me fait mal aussi.

J’ai voulu venir te voir. Vraiment. J’y ai pensé plus d’une fois. J’ai même imaginé ta tête si j’étais apparue sans prévenir. Peut-être que je le ferai un jour. Qui sait.

J’avoue aussi que je ne t’ai pas tout dit. Pas à 100 %. Il y a des choses que je garde encore pour moi… ou peut-être pour un jour où on se reverra autour d’un café, à Central Perk, comme avant.

Pardonne-moi d’avoir mis autant de temps à t’écrire. Il m’a fallu du courage pour revivre tout ça. Mais si je l’ai fait, c’est parce que tu comptes plus que tu ne l’imagines.

Bisous,
Moi
PS : J’avoue aussi que je ne sais toujours pas faire court… mais avec toi, je n’ai jamais su être à moitié sincère.
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